Est-ce qu’il y aura une certification québécoise?
L’objectif du pilote n’est pas de développer une certification québécoise. L’expertise du BNQ a été mandatée afin d’évaluer le potentiel et la plus value d’élaborer un programme de certification. À terme, si ce n’est pas une certification québécoise qui ajoute le plus de valeur, une boîte à outil pourra être développée pour aider les entreprises à s’orienter vers la certification existante la plus pertinente en fonction de leur produit et de leur marché.
À quoi servira le logo d’un pied imbriqué à la fleur de lys ?
Ce visuel sert uniquement à identifier identifier l’initiative et le projet pilote. Il permettra également d’identifier les travaux qui en résulteront, mais il n’est pas prévu d’employé ce logo sur l’affichage des produits.
Quelle est la différence entre quantification et certification ?
Quantifier représente le calcul du « poids carbone » d’un produit ou d’un service. Alors que certifier implique une tierce partie (par exemple, un organisme indépendant, une entreprise d’audit reconnue) qui vient donner son assurance écrite et son logo pour affirmer que le chiffre calculé est le bon.
Pourquoi faire un projet pilote et ne pas tout de suite lancer la mesure de financement à toutes les entreprises?
L’état de l’art actuel de l’empreinte carbone montre qu’il reste encore du travail à faire pour harmoniser les bonnes pratiques de quantification, de vérification, de certification et de communication. Cela représente un risque de comparabilité des résultats d’empreinte carbone dans une perspective d’éclairer les consommateurs dans leurs choix de consommation. Une qualité inégale des empreintes carbones affichées représenterait également un risque quant à leur crédibilité. Ainsi, un projet pilote est donc un moyen d'identifier les bonnes pratiques à mettre de l’avant afin de dépenser l’enveloppe de 24M$ de façon responsable.
Qu’allez vous faire durant la phase pilote ?
Concernant le calcul de l’empreinte carbone, plusieurs méthodologies seront testées et comparées. À terme, ces tests en phase pilote permettront au MDEIE de se doter d’une boîte à outils pour le déploiement de la mesure et ainsi être en mesure de guider les entreprises vers la méthodologie la plus appropriée pour le calcul de l’empreinte carbone de leurs produits.
Concernant l’aspect de la certification, l’expertise du BNQ a été mandatée pour d’évaluer le potentiel et la plus value d’élaborer un programme de certification. Son objectif sera de déterminer l’approche la plus intéressante soit :
- Élaborer une certification québécoise;
ou
- Développer une boîte à outil pour orienter une entreprise vers la certification lui permettant de valoriser pleinement les avantages compétitifs de son produit, en fonction du marché visé.
Quelles méthodologies seront utilisées pour le calcul des empreintes carbones ?
- La méthodologie utilisée par toutes les entreprises est le Greenhouse Gas Protocol Product Life Cycle Standard;
- les résultats ainsi obtenus seront comparés à ceux obtenus en utilisant d’autres méthodologies telles le PAS2050 ou le Draft international standard ISO14067;
- À cela s’ajoute l’utilisation de règles de catégories de produit (voir section des PCRs) : différents PCR seront comparés et testés.
Comment les entreprises ont-elles été sélectionnées ?
Suite à l'annonce dans le budget 2010, plusieurs entreprises ont contacté le MDEIE pour avoir plus d'information et manifester leur intérêt à participer au projet. À partir de ces premiers contacts, une première liste de candidats potentiels a été dressée. Parallèlement, différentes firmes de consultants du domaine de l'environnement ont été proactives, faisant des suivis fréquents auprès du ministère, enrichissant ainsi la liste préliminaire avec de nouvelles suggestions d'entreprises. Le CIRAIG a ensuite sélectionné un nombre limité d'entreprises parmi cette liste en fonction de différents critères visant à couvrir un large spectre d'entreprises:
- Association, grande entreprise, PME;
- Produits finaux, produits intermédiaires, services;
- Différents secteurs d’activités;
- Chaînes d’approvisionnement plus ou moins complexes;
- Présence de paramètres méthodologiques pouvant influencer significativement les résultats.
Quel est le rôle du CIRAIG ?
Gestion et coordination scientifique du projet pilote:
- sélection des entreprises, webinaires d’explication, suivi pendant la procédure de convention d’aide;
- identification des méthodologies, en partenariat avec les consultants et les entreprises;
- élaboration des projets;
- comparaison des résultats calculés avec différentes méthodologies;
- élaboration des recommandations une fois les rapports des entreprises remis.
Quel est le rôle du BNQ ?
Le rôle du BNQ dans le cadre du projet pilote sera axé sur les divers aspects de la vérification et de la certification de l’empreinte carbone des produits. Il s’agira pour l’équipe d’évaluer le potentiel et la plus value d’élaborer un programme de certification et de tester les méthodes de vérification liées à une déclaration sur l’empreinte carbone des produits.
Est-ce qu’il y a d’autres initiatives au Canada, aux États-Unis, ailleurs dans le monde ?
- Programmes nationaux d’affichage:
- Suède, Thaïlande, Corée du Sud;
- Japon en cours de finalisation de son projet pilote de 2 ans pour mettre en place son programme d’affichage.
- Projets pilote : France
- Expérimentation nationale sur l’affichage environnemental;
- Été 2012 : avec les résultats du pilote, vont décider de si l’affichage environnemental devient obligatoire.
- Amérique du Nord :
- Rien à signaler de la part des gouvernements.
Quels sont les avantages pour une entreprise de participer au pilote ?
- Tout d’abord il y a les avantages de calculer son empreinte carbone :
- Identifier les étapes du cycle de vie les plus émettrices de gaz à effet de serre;
- Cibler des leviers d’économie d’énergie et de réduction des coûts;
- Cibler des opportunités d’affaires;
- Promouvoir l’innovation.
- Avantages du pilote plus précisément:
- Participer à un projet structurant pour le Québec et qui va développer le leadership de la province dans le domaine;
- Visibilité quant au caractère proactif de l’entreprise sur le domaine de l’affichage;
- Bénéficier du support d’experts;
- Mettre de l’avant le caractère innovant des produits de l’entreprise;
- Consolider les avantages compétitifs de son produit.
Est-ce qu’il y a un lien avec le 1,5 M$ annoncé pour le projet de base de données québécoise ?
Le projet de base de données d’inventaire du cycle de vie québécoise est un autre projet piloté par le CIRAIG. Le projet de base de données vise à adapter au contexte québécois une base de données génériques appelée ecoinvent. Le but est d’avoir des données représentatives du contexte québécois pour améliorer la qualité des analyses du cycle de vie et des calculs d’empreinte carbone qui vont être fait à partir de ces données. Les entreprises du projets pilote sont invités à alimenter le projet de base de données.
Pourquoi empreinte carbone et pas empreinte environnementale incluant différents impacts comme le fait la France ?
- L'empreinte carbone représente l’évaluation de l’impact sur les changements climatiques d’un produit sur tout son cycle de vie;
- La lutte au changement climatique est un enjeu de taille et une priorité d’action du gouvernement québécois. Ce dernier est chef de file dans de nombreuses initiatives du secteur. Il est donc logique de commencer les efforts en matière d’affichage environnemental par l'empreinte carbone;
- En Amérique du nord, les entreprises sont d’avantage sensibilisées à cet aspect qu’à l’analyse d’autres impacts évalués en analyse du cycle de vie;
- C’est un premier pas qui permettra de sensibiliser les entreprises à l’affichage environnemental;
- À partir de là, il sera plus facile de bâtir en élargissant l’affichage à d’autres impacts environnementaux.