Comment mesure-t-on l'empreinte carbone ?
L’empreinte carbone (EC) représente la somme de toutes les émissions de gaz à effets de serre (GES) attribuables à un produit sur l'ensemble de son cycle de vie. Plusieurs méthodologies permettent de calculer l'empreinte carbone d'un produit (bien ou service). Parmi les normes les plus reconnues sur la scène internationale sont à noter: 1) le Draft International Standard ISO 14067, 2) le Greenhouse Gas Protocol et 3) le PAS 2050.
La principale différence entre ces normes est que le l’ISO 14067 établit les normes minimales pour la conformité aux meilleures pratiques d’inventaire GES tandis que le GHG Protocol identifie les meilleures pratiques. En bref, ISO explique quoi faire et le GHG Protocol comment le faire.
Draft International Standard ISO14067
La toute récente (nov. 2011) norme ISO 14067 porte sur la quantification de l’empreinte carbone.
Cette norme en deux parties traite de la quantification de l’empreinte carbone (Partie 1) et de l’harmonisation des méthodologies pour communiquer l’information sur l’empreinte carbone et fournir des recommandations pour la communication (Partie 2).
- La Partie 1 fixe les principes et exigences pour les études de quantification de l’empreinte carbone des produits basées sur la méthode du cycle de vie
- La Partie 2 contient :
- des exigences pour élaborer l’information permettant de communiquer la valeur de l’empreinte carbone des produits établie selon la Partie 1 de la Norme ISO 14067
- des lignes directrices sur la façon d’exploiter l’information sur l’empreinte carbone des produits
Greenhouse Gas Protocol (GHG Protocol)
La Greenhouse Gas Protocol Initiative, couramment appelée « GHG Protocol » et se traduisant en "protocole des gaz à effet de serre", figure parmi les méthodes les plus utilisées sur la scène internationale pour la comptabilité carbone et au niveau corporatif, au niveau des projets de réduction des émissions de GES et maintenant des produits. Initié en 1998 par le World Resource Institute (WRI) et le World Business Council for Sustainable Development (WBCSD), le GHG Protocol a été développé en partenariat avec des entreprises, des ONGs et des gouvernements. Il met à disposition un ensemble de ressources, outils et données pour le calcul d’empreinte carbone. Sa principale caractéristique est qu'il est adapté à peu près tous les systèmes de comptabilité.
La méthodologie proposée par le GHG Protocol permet de communiquer de manière complète et transparente les émissions de GES de son organisation. Il demande de saisir les données reliées à la consommation directe de carburant, et ce, pour toutes les sources possédées ou opérées par l'entreprise, ainsi que des achats directs d'énergie (électricité, chauffage, climatisation). Un périmètre plus large est proposé en option afin d'intégrer l'ensemble des émissions indirectes qui se produisent en amont ou en aval de la chaîne de valeur de l'entreprise ainsi que de ses produits.
VIDEO - GHG PROTOCOL (en anglais)
source: http://www.ghgprotocol.org
PAS 2050
La norme PAS 2050 a été développée par BSI Standards Solutions à la demande du Defra (Ministère britannique de l'environnement, de la nourriture et des affaires rurales) et du Carbon Trust (Organisation non-gouvernementale britannique). Cette spécification publiquement disponible (Publicly Available Specification ou PAS) définit les exigences pour l'évaluation des émissions de gaz à effet de serre associées au cycle de vie des biens et services. Elle vise à permettre aux entreprises de toute taille d'évaluer les émissions de gaz à effet de serre associées à leurs produits et services. Initialement publiée en 2008, la norme PAS 2050 a été mise à jour en septembre 2011. Elle est accompagnée d'un guide d'utilisation à destination des entreprises.
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Plusieurs initiatives nationales d’affichage de l’empreinte carbone se basent sur la méthodologie d’analyse du cycle de vie (Voir section « Initiatives internationales »). Consultez la section « empreinte carbone et ACV » pour plus de détails sur les interrelations entre ces méthodologies.
Dans un contexte international où plusieurs pays mettent en place des systèmes d’affichage de l’empreinte carbone de leurs produits, le projet pilote du gouvernement du Québec ne vise pas à développer un nouveau schème de quantification et de communication de l’empreinte carbone des produits. Il vise plutôt à travailler dans la foulée des efforts internationaux d’harmonisation des méthodologies et de convergence des canaux de communication en termes d’affichage environnemental.
Le pilote permettra en outre d’émettre des recommandations quant aux lignes directrices à adopter dans le cadre d’un éventuel déploiement à grande échelle de cette mesure.